Les derniers jours à Brignais ont été enveloppés d’un épais brouillard, rendant toute observation céleste impossible. Frustré mais déterminé, j’ai décidé de m’échapper vers les hauteurs du massif du Pilat, à 1200 mètres d’altitude, où l’air pur et le ciel dégagé promettaient une nuit d’émerveillement. Le contraste était saisissant : ici, le soleil étincelait sur un manteau de neige immaculée, transformant le paysage en un tableau hivernal enchanteur.
Après une montée en voiture sinueuse à travers les forêts blanchies, je suis arrivé au sommet en milieu de journée afin de profiter un peu des derniers rayons du soleil. Une fois le crépuscule tombé, un froid vif s’est installé, mais l’air était incroyablement limpide.
J’ai installé mon télescope sur une petite clairière dégagée, où la neige amortissait les bruits, créant une atmosphère presque irréelle. Les premières étoiles sont apparues timidement, avant que la voûte céleste entière ne s’illumine de milliers de points scintillants. La voie lactée se déployait comme une rivière argentée, éclatante et majestueuse, bien plus nette que ce que je pouvais observer depuis la plaine.
Vers 21h00, la constellation d’Orion dominait déjà le ciel. La nébuleuse d’Orion, nichée dans son épée, révélait des détails fascinants dans mon télescope, avec des volutes de gaz émeraude et pourpre. L’éclat des étoiles Rigel et Bételgeuse ajoutait une touche dramatique à cette partie du ciel.
Mais, ce soir là, ma cible était de pointer la constellation de la Licorne pour réaliser une mosaïque de 4 panneaux me permettant d'obtenir un champ incroyable d'objets stellaire.
Le froid mordant m’obligeait à faire des pauses régulières pour me réchauffer dans le Van. Je contemplais aussi simplement à l’œil nu, admirant la danse éternelle des constellations et le scintillement d’étoiles filantes traversant furtivement le firmament.
Aux premières lueurs de l’aube, le paysage a changé une fois de plus : les sommets enneigés se sont teints de rose. Je suis resté là, absorbé par la beauté du moment, reconnaissant d’avoir pu fuir le brouillard et retrouver ce lien primordial avec l’univers.
Le massif du Pilat, cette nuit-là, m’a offert bien plus qu’un simple spectacle céleste. C’était une expérience d’humilité et de paix, un rappel de l’immensité et de la beauté qui nous entourent, bien au-delà du tumulte de la vie quotidienne
Voilà la liste des objets visibles dans cette image :
NGC 2237, NGC 2238, SH 2-275, Hubble's Variable Nebula, LBN 943, NGC 2252, NGC 2246, LBN 941, LBN 912, CL COLLINDER 107, LDN 1625, LBN 922, IC 447, LBN 929, BARNARD 37, LBN 902, LBN 899, BARNARD 38, CL COLLINDER 106, LBN 952, LBN 932, LBN 895, LDN 1626, LBN 951, CL COLLINDER 105, CL COLLINDER 95, LBN 947, LDN 1637, IC 446, CL BASEL 8, NGC 2247, NGC 2245, LDN 1606, IC 448, LDN 1608, NGC 2251, LBN 930, LBN 889, NGC 2236, NGC 2259, NGC 2254, NGC 2269, NGC 2270, NGC 2265, LDN 1601, LBN 936 et enfin le très faible SNR G206.9+2.3 (en bas a droite)
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